Page:Forneret - L’Infanticide, 1856.djvu/2

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S’il a chaud, s’il a froid, en dessous, en dessus,
Si ses petites mains se joignent en Jésus
Comme pour la prier de finir ses tortures
Et de le laisser vivre au sein des créatures,
Grandir en cet amour qu’on doit tant estimer,
Pour la voir, la servir, la défendre, l’aimer…



  Une MÈRE ! — Ce mot peut-il aller à l’autre ?
Oh ! je n’en trouve point, — point que celui d’apôtre
Du Démon incarné, affreusement maudit,
Dont le palais d’Enfer au plus saisissant bruit,
Offre les hurlements, ou le sang-froid sauvage
De l’hyène qui flaire, et dévore en sa cage
Quelques rouges débris, quelques os tout sanglants
Qui palpitent encore, et encore fumants !…



Oui, c’est là de l’apôtre, à l’infernale race,
L’image de serpent, que faiblement je trace ;
Et pour la rendre mieux, sait-on ce qu’il faudrait ?…
— Être père, surtout, de l’enfant qu’on tuerait.



Maintenant regardons la mère après son crime,
Après qu’elle a franchi, sans en mourir, l’abîme…