Page:Foucaux - Histoire du Bouddha Sakya Mouni.djvu/489

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
APPENDICE.

I.

Voici ce que Csoma de Körös a extrait, sur l’origine des Çâkyas, du XXVIe vol. de la section mdo du Bkahhgyour, intitulé : Mñgon par hbyoung vahi mdo (S. Abhinichkramaṇasoûtra) ou « Entrée (du Bouddha) dans le monde. »

« Les Çâkyas qui habitaient la ville de Kapilavastou s’adressèrent au Bouddha pour être instruits par lui sur l’origine de leur race. Celui-ci chargea son disciple Ayouchmat Môngalyana de leur expliquer ce fait. Il le fit de la manière suivante :

Après que la terre eut été repeuplée par des hommes, et que ceux-ci eurent peu à peu perdu les facultés supérieures dont ils étaient d’abord doués, des disputes s’élevèrent fréquemment entre eux. Ils choisirent donc parmi eux un chef qui fut appelé Mahâsammata (honoré par la multitude). Un de ses descendants fut Karṇa, qui résida à Pôtala[1]. Il avait deux fils, Gôtama et Bharadhvadja. Le premier se fit religieux ; mais ayant été injustement accusé d’avoir tué une femme publique, il fut empalé à Pôtala, et son frère succéda à Karṇa. Bharadhvadja étant mort sans enfants, les deux fils de Gôtama, qui étaient nés d’une manière surnaturelle, héritèrent du trône. C’est à cause des circonstances de leur naissance qu’eux et leurs descendants sont appelés de divers noms, tels qu’Añgirasa, Soûryavança, Gâutama et Ikchvakou. Un de ces deux frères mourut sans postérité ; l’autre régna alors sous le nom d’Ikchvakou. Il eut pour successeur son fils, dont les descendants, au nombre de cent, occupèrent le trône de Pôtala. Le dernier fut Ikchvakou Virouṭaka. Il avait quatre fils. Après la mort de sa première femme, il se remaria avec la fille d’un roi dont il obtint la main sous la condition de transmettre le trône au fils qu’il aurait d’elle. Pressé par les grands officiers de la cour, il exila ses quatre premiers fils pour

  1. Le Tatta de nos jours, à l’embouchure de l’Indus.