Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/129

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la portière. Pour moi, je crois que, heureux grâce aux belles actions du roi, les anachorètes sont venus pour lui rendre hommage.

(Les ermites entrent, accompagnés de Gâutamî et précédant Sakountalâ. Le chambellan et le prêtre de famille marchent devant eux.)

sârngarava, s’adressant à son compagnon. Sâradvata !

« Assurément, ce prince aux grandes vertus a une constance que rien n’ébranle ; personne ici ne suit la mauvaise voie, pas même celui qui appartient aux plus basses classes. Et cependant, à moi dont l’esprit est accoutumé à une solitude perpétuelle, ce palais rempli de monde apparaît comme une maison enveloppée de flamme ! »

sâradvata. C’est avec raison qu’à l’entrée de la ville une pareille idée t’est venue. Moi aussi

« Comme celui qui s’est baigné regarde celui qui ne s’est pas lavé ; comme le pur regarde l’impur, l’éveillé celui qui dort, l’homme libre en ses mouvements celui qui est attaché, voilà comment je regarde cette foule qui court après le plaisir. »

sakountalâ, indiquant par un mouvement qu’un présage se manifeste. Hélas ! voici un de mes yeux qui tremble, et ce n’est pas le gauche !