Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/159

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le roi. Quel autre oserait toucher l’idole de son époux ? « C’est Mênakâ qui est la mère de ton amie. » Voilà ce que j’ai entendu dire à l’ermitage. Aussi, quand tu me dis : « Ton amie a été enlevée par les compagnes de Mênakâ », mon cœur est tout prêt à le croire.

la nymphe sânoumatî. Ce qui est étonnant, en vérité, c’est son aveuglement, et non le réveil de son souvenir.

mâdhavya. S’il en est ainsi ? Sakountalâ vous sera rendue avec le temps.

le roi. Mais comment ?

mâdhavya. Parce qu’un père et une mère ne peuvent jamais supporter la vue de leur fille désolée d’être séparée de son mari.

le roi. Ami,

« Était-ce un songe, une illusion, une erreur de mon esprit, ou l’épuisement complet du fruit de mes bonnes œuvres ? Hélas ! c’est pour ne plus revenir qu’il est épuisé (ce fruit) ! Il ne reste que la ruine de mes espérances ! »

mâdhavya. Ne parlez pas ainsi ! L’anneau n’est-il pas la preuve qu’une réunion imprévue doit nécessairement avoir lieu ?

le roi, après avoir regardé l’anneau. Hélas ! il faut le plaindre, quand il est tombé d’une place si difficile à obtenir !

« Ton mérite, ô anneau, est, comme le