Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/165

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n’a pas été peinte, attachée à son oreille avec sa touffe pendant sur sa joue ; et un collier de filaments de lotus doux comme les rayons de la lune d’automne n’a pas été peint au milieu de son sein. »

mâdhavya. Mais pourquoi cette jeune femme, qui cache son visage avec ses doigts polis comme la tige d’un lotus rouge, semble-t-elle toute tremblante ? (Après avoir regardé avec attention.)

Ah ! c’est que voilà une insolente abeille mâle, un de ces voleurs du suc des fleurs, qui se jette sur le visage de la jeune femme.

le roi. Eh bien ! qu’on arrête cet insolent !

mâdhavya. C’est à Votre Majesté, qui réprime l’indocilité des gens, qu’il convient de l’arrêter.

le roi. C’est vrai. Hôte favori des lianes en fleur, pourquoi te fatigues-tu à voler ici tout autour ?

« Posée sur une fleur, et remplie d’amour pour toi, cette jeune abeille, quoique tourmentée par la soif, attend, et sans toi ne boit pas le nectar. »

la nymphe sânoumatî. Voilà un importun poliment éconduit.

mâdhavya. Quoiqu’on la chasse, cette espèce est obstinée.

le roi. Ainsi donc, tu n’obéis pas à mon