« Avec le reste des couleurs qui servent à la toilette de leurs belles épouses, les dieux, sur des tissus légers faits avec l’arbre kalpa, écrivent votre histoire après avoir rêvé à des vers faits pour être chantés. »
le roi. Mâtali, hier, dans mon empressement à combattre les géants, je n’ai pas, en m’élevant dans les deux, remarqué le chemin du paradis d’Indra ; dans quelle région des vents nous trouvons-nous ?
mâtali. « Cette région est celle qui porte la rivière du Gange céleste aux trois courants, et fait faire leur révolution aux astres, dont les rayons y sont bien partagés ; on l’appelle la région du vent Parivaha, bien purifiée par la seconde incarnation de Vichnou. »
le roi. Mâtali, de là vient, sans doute, que j’éprouve en moi-même et dans tous mes sens un bien-être intérieur et extérieur. (Regardant tout autour du char.) Nous voici tous les deux descendus dans la région des nuages.
mâtali. Comment le savez-vous ?
le roi. « Par les tchatakas[1] qui volent à travers les roues ; par les chevaux sur lesquels
- ↑ Espèce de coucou (cuculus melanoleucus). Les poètes hindous supposent que cet oiseau ne boit que l’eau de la pluie.