Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/97

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tamî qui, pour avoir de mes nouvelles, vient de ce côté même ; cachez-vous donc au fond de ce bosquet.

le roi. M’y voilà !

(Il se tient caché dans le feuillage.)
Gâutamî entre avec un vase à la main, accompagnée des deux amies de Sakountalâ.

les deux amies. Par ici, par ici, vénérable Gâutamî !

gâutamî. Tes membres sont-ils moins endoloris ?

sakountalâ. Sainte mère, je suis un peu mieux.

gâutamî. Avec cette eau où l’on a trempé l’herbe du sacrifice, ton corps sera délivré de toute souffrance. (Après avoir versé l’eau sur la tête de Sakountalâ.) Ma fille, le jour finit ; viens, allons sans tarder à la chaumière.

sakountalâ, en partant, à part. Ô mon cœur, toi qui tout-à-l’heure, quand l’objet de ta prédilection était présent, à ta grande joie, n’étais pas sans inquiétude, quelle sera ta peine maintenant que te voilà livré aux regrets ? (Faisant un pas en avant, haut.)

    les Indous, comme la tourterelle pour les Européens, un modèle de constance. Mais le mâle et la femelle sont forcés de se séparer pendant la nuit, à cause d’une malédiction lancée par un saint qu’un couple de leur espèce avait offensé.