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INTRODUCTION

un cas même, l’inscription de la troisième miniature de Calcutta permet de restituer sûrement l’inscription plus qu’à demi effacée du n° 5 de Cambridge : l’inscription n° 15 de Cambridge nous rend le même service pour la première de Calcutta. D’autre part le simple rapprochement des six images non inscrites du Ms. A. 15 avec les représentations analogues du Ms. Add. 1643 permet de les identifier au premier coup d’œil. Nous verrons enfin tout à l’heure comment les miniatures des deux recueils se contrôlent l’une l’autre. Mais déjà leur rôle purement ornemental, au moins dans le cas particulier des manuscrits de la Prajñâpâramitâ[1], est mis hors de doute par l’ordre tout différent dans lequel nos deux exemplaires nous les présentent. Quand nous ne connaissions que le premier, nous n’avions pu découvrir aucune congélation entre les figures et les chapitres qu’elles décoraient : l’examen du second nous prouve qu’il n’y avait pas lieu d’en chercher, puisque les mêmes figures ne tombent jamais à la fin des mêmes chapitres. Nous serons donc désormais autorisés à considérer ces miniatures en elles-mêmes, abstraction faite du texte qu’elles servent à illustrer.

§ iii. — Autres Ms. illustrés du XIe siècle.

Si ces deux manuscrits sont les seuls actuellement connus dont les scribes aient pris soin d’identifier à notre usage les miniatures, ce ne sont pas, il va de soi, les seuls qui en contiennent. Le nombre des manuscrits sanskrits du xie siècle est malheureusement, comme on sait, fort restreint, et encore ne sont-ils pas tous enluminés. Nous voudrions pourtant en signaler à Cambridge deux au moins, originaires ceux-ci

    II, 21, et réciproquement celle de la min. II, 30 complète celle de la min. I, 64. etc. (V. l’appendice).

  1. Nous n’en dirions pas autant des manuscrits de la Pañcarakṣâ par exemple.