Page:Fougeret de Monbron - Le Cosmopolite.djvu/169

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d’approbateurs : mais après m’être déclaré dès le commencement de cette rapsodie, comme je l’ai fait, sur le chapitre des hommes, on peut bien juger que leur blâme & leur suffrage me sont également indifférents. Qu’ils m’applaudissent, ou non ; mon amour-propre n’en sera ni flatté, ni humilié. L’estime des humains dépend de si peu de chose, on l’acquiert & on la perd si aisément, que l’acquisition n’en vaut pas les fraix, quelque médiocres qu’ils puissent être. Veut-on que je m’explique d’une manière plus affirmative ? je méprise trop les hommes pour ambitionner leur approbation & leurs applaudissements ; permis à eux de me rendre mépris pour mépris : je les y exhorte même ; aussi-bien y a-t-il long-temps que j’ai choisi pour ma Devise :


Contemni & contemnere. Dixi.