Page:Fougeret de Monbron - Le Cosmopolite.djvu/89

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veilleuse qu’on se l’imagine, c’est que, pendant le récitatif, chacun tourne le dos au théâtre, & qu’on ne cesse de causer que quand un de ces animaux que l’on a dégradés de sa qualité d’homme pour le bizarre amusement de nos oreilles, vient fredonner un air éternel, souvent moins analogue que cloué au sujet. À l’égard des autres agréments qui font partie d’un Opéra, la question, je pense, se décide d’elle-même en faveur des nôtres. Indépendamment de ce qu’ils sont plus courts de moitié, la langueur des Scènes en est sauvée par la variété du Spectacle, par plusieurs Ballets aussi ingénieux que galants, & par le fréquent changement de décorations, enfin par l’exécution admirable des machines.

J’espere que mes Lecteurs (excepté les gens à préjugés) ne desapprouveront pas ces observations. Au moins, me flatté-je qu’ils me feront la justice de croire que je ne suis point épouseur