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conclusion


Un autre tort de Nietzsche a été de ne voir dans la morale que le côté restrictif, prohibitif et négatif. Un de ses admirateurs, M. Ward, a comparé tout moraliste à un ingénieur qui étudierait les frottements dans une machine dont il ignorerait les lois et les forces actives. Mais le vrai moraliste ne s’en tient nullement à des défenses, à des prohibitions, à des règles d’abstention : il étudie les lois et les forces agissantes, soit de la personnalité, soit de la socialité, pour en déduire le vrai fonctionnement des rouages. Ce fonctionnement exige, comme conséquence, la réduction des frottements au minimum pour obtenir le maximum de force vive, « de puissance » et de « volonté de puissance ». Et c’est cette vraie puissance qu’il importe de déterminer en son prin-