Page:Fources - De la ladrerie du porc au point de vue de l’hygiène privée et publique.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 23 —

c’est très-rarement même que l’on trouve chez lui quelques cysticerques isolés.

Les conditions dans lesquelles se fait l’élevage des porcs doivent donc exercer une influence très-grande sur le développement de cette affection ; fréquente là où les animaux sont abandonnés à eux-mêmes, elle est plus rare dans les pays où ils sont tenus avec propreté.

C’est ainsi que, d’après l’habile vétérinaire M. Louchard, inspecteur principal de la boucherie à Paris, la ladrerie tendrait à diminuer considérablement dans les départements du sud-ouest de la France, où les soins donnés aux porcs deviennent de plus en plus intelligents.

Dans le rayon qui comprend Auch, Tarbes, Pau, Orthez, Bayonne, les porcs sont nourris de maïs, de pommes de terre, de son. On les empêche de manger des ordures, de se vautrer dans la fange, tout en les promenant à l’air ; lorsqu’ils rentrent, on les lave, on les brosse, on renouvelle souvent leur litière.

Au contraire, dans le pays où s’élève la race limousine, la nourriture est mauvaise, les porcs sont abandonnés au dehors sans surveillance, ils mangent ce qu’ils trouvent sur leur passage. Enfermés dans des écuries sordides, couchés sur un fumier arrivé à un état très-avancé de décomposition, ils sont placés dans des conditions hygiéniques déplorables ; aussi est-ce chez eux que la ladrerie se manifeste avec le plus de fréquence.