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un certain nombre de personnes. Cela arrive rarement pour la viande profondément infectée, qui devient trop répugnante, mais assez fréquemment, au contraire, à un degré moyen de l’état parasitaire.

En effet, les charcutiers, les garçons charcutiers, les conducteurs de porcs, les garçons d’abattoir, mangent ordinairement de la viande ladre bien cuite, sans en éprouver le moindre accident ; tout au plus constatent-ils un peu de pesanteur et de difficulté dans la digestion. Ce sont, il est vrai, des hommes robustes, dans la force de l’âge, et doués de fonctions digestives énergiques, et il n’en serait peut-être pas de même pour des estomacs plus délicats et plus débiles.

Mais peut-on, en effet, en la préparant avec soin, rendre impossible le développement ultérieur du parasite chez l’homme et ne plus laisser à cette même viande que ces inconvénients secondaires ?

Il paraît facile de rendre la chair atteinte de ladrerie incapable de transporter dans l’intestin de l’homme des cysticerques vivants. Il suffit pour cela de la porter à une température suffisante pour coaguler l’albumine et pour tuer, par suite, les parasites cystiques.

Mais il faut que cette température ait été communiquée à toute la masse. On peut trouver, en effet, des cysticerques vivants dans le centre des masses musculaires dont la cuisson est restée superficielle. Pour plus de sûreté, il serait bon de soumettre la viande ladre à une ébullition suffisamment pro-