Page:Fourier - Théorie analytique de la chaleur, 1822.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
68
THÉORIE DE LA CHALEUR.

SECTION VI.

De l’Échauffement des espaces clos.

81.

Nous ferons encore usage des théorèmes de l’article 72 dans la question suivante, dont la solution présente des applications utiles ; elle consiste à déterminer le degré d’échauffement des espaces clos.

On suppose qu’un espace d’une forme quelconque, rempli d’air atmosphérique, est fermé de toutes parts, et que toutes les parties de l’enceinte sont homogènes et ont une épaisseur commune assez petite pour que le rapport de la surface extérieure à la surface intérieure diffère peu de l’unité. L’espace que cette enceinte termine est échauffé par un foyer dont l’action est constante ; par exemple, au moyen d’une surface dont l’étendue est et qui est entretenue à la température permanente

On ne considère ici que la température moyenne de l’air contenu dans l’espace, sans avoir égard à l’inégale distribution de la chaleur dans cette masse d’air ; ainsi l’on suppose que des causes subsistantes en mêlent incessamment toutes les portions, et rendent leur température uniforme.

On voit d’abord que la chaleur qui sort continuellement du foyer se répandra dans l’air environnant, et pénétrera dans la masse dont l’enceinte est formée, se dissipera en partie par la surface, et passera dans l’air extérieur que l’on suppose entretenu à une température moins élevée et permanente L’air intérieur s’échauffera de plus en plus ; il en sera de même de l’enceinte solide : le système des tempéra-