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THÉORIE DE LA CHALEUR.

sent beaucoup plus rapidement les unes que les autres. Il en résulte que ces états élémentaires de l’anneau qui correspondent aux différentes valeurs de et dont la superposition détermine le mouvement total de la chaleur, disparaissent en quelque sorte les uns après les autres. Ils cessent bientôt d’avoir une influence sensible sur la valeur de la température, et laissent subsister seul le premier d’entre eux pour lequel la valeur de est la moindre de toutes. On se formera de cette manière une idée exacte de la loi suivant laquelle la chaleur se distribue dans une armille, et se dissipe par sa surface. L’état de l’armille devient de plus en plus symétrique ; il ne tarde point à se confondre avec celui vers lequel il a une tendance naturelle, et qui consiste en ce que les températures des différents points doivent être proportionnels aux sinus d’un même multiple de l’arc qui mesure la distance à l’origine. La disposition initiale n’apporte aucun changement à ces résultats.

SECTION II.

De la communication de la chaleur entre des masses
disjointes
.

247.

Nous avons maintenant à faire remarquer la conformité de l’analyse précédente avec celle que l’on doit employer pour déterminer les lois de la propagation de la chaleur entre des masses disjointes ; nous arriverons ainsi à une seconde solution de la question du mouvement de la chaleur dans une armille. La comparaison de deux résultats fera