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CHAPITRE IX.

et de présenter des résultats distincts et sensibles, qui déterminent réellement l’objet de la question, sans faire dépendre cette connaissance d’intégrations ou d’éliminations qu’on ne peut effectuer. Nous regardons comme superflue toute transformation des résultats du calcul qui ne satisfait point à cette condition principale.

429.

1o Nous présenterons maintenant diverses remarques concernant les équations différentielles du mouvement de la chaleur.

Si deux molécules d’un même corps sont extrêmement voisines et ont des températures inégales, celle qui est la plus échauffée communique directement à l’autre pendant un instant une certaine quantité de chaleur ; cette quantité est proportionnelle à la différence extrêmement petite des températures : c’est-à-dire que si cette différence devenait double triple, quadruple, et que toutes les autres conditions demeurassent les mêmes, la chaleur communiquée serait double triple, quadruple.

Cette proposition exprime un fait général et constant, qui suffit pour servir de fondement à la théorie mathématique. Le mode de transmission est donc connu avec certitude, indépendamment de toute hypothèse sur la nature de la cause, et il ne peut être envisagé sous deux points de vue différents. Il est évident que la communication immédiate s’opère suivant toutes les directions, et qu’elle n’a lieu dans les fluides ou les liquides non diaphanes, qu’entre des molécules extrêmement voisines.

Les équations générales du mouvement de la chaleur,