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CHAPITRE IX.

soient regardés comme ayant la même température, il ne s’ensuit pas que l’on puisse faire abstraction des dimensions de la section, et étendre à d’autres prismes les conséquences qui ne conviennent qu’à un seul. On ne peut point former l’équation exacte sans exprimer cette relation entre l’étendue de la section et l’effet produit à l’extrémité du prisme.

Nous ne développerons pas davantage l’examen des principes qui nous ont conduit à la connaissance des équations différentielles ; nous ajoutons seulement que pour porter un jugement approfondi sur l’utilité de ces principes, il faut aussi considérer des questions variées et difficiles : par exemple, celle que nous allons indiquer, et dont la solution manquait à notre théorie, ainsi que nous l’avions fait remarquer depuis long-temps. Cette question consiste à former les équations différentielles, qui expriment la distribution de la chaleur dans les liquides en mouvement, lorsque toutes les molécules sont déplacées par des forces quelconques, combinées avec les changements de température. Ces équations que nous avons données dans le cours de l’année 1820, appartiennent à l’hydrodynamique générale ; elles complètent cette branche de la mécanique analytique.

430.

Les différents corps jouissent très-inégalement de cette propriété que les physiciens ont appelée conductibilité ou conducibilite, c’est-à-dire de la faculté d’admettre la chaleur, et de la propager dans l’intérieur des masses. Nous n’avons point changé ces dénominations, quoique elles ne nous paraissent point exactes. L’une et l’autre, et sur-tout la pre-