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CHAPITRE IX.

variables, qui dépendent de la température, ou de l’état des corps. Mais dans l’application aux questions naturelles qui nous intéressent le plus, on peut attribuer à ces coëfficients des valeurs sensiblement constantes.

Le premier coëfficient varie très-lentement, à mesure que la température s’élève. Ces changements sont presque insensibles dans un intervalle d’environ trente degrés. Une suite d’observations précieuses, dues à MM. les professeurs Dulong et Petit, indique que cette valeur de la capacité spécifique croît fort lentement avec la température.

Le coëfficient qui mesure la pénétrabilité de la surface, est plus variable, et se rapporte à un état très-composé. Il exprime la quantité de chaleur communiquée au milieu, soit par l’irradiation, soit par le contact. Le calcul rigoureux de cette quantité dépendrait donc de la question du mouvement de la chaleur dans les milieux liquides ou aériformes. Mais lorsque l’excès de température est une quantité assez petite, les observations prouvent que la valeur du coëfficient peut être regardée comme constante. Dans d’autres cas, il est facile de déduire des expériences connues une correction qui donne au résultat une exactitude suffisante.

On ne peut douter que le coëfficient mesure de la perméabilité, ne soit sujet à des variations sensibles ; mais on n’a encore fait, sur ce sujet important, aucune suite d’expériences propres à nous apprendre comment la facilité de conduire la chaleur change avec la température et avec la pression. On voit par les observations, que cette qualité peut être regardée comme constante dans une assez grande partie de l’échelle thermométrique. Mais ces mêmes observations nous porteraient à croire que la valeur du coëfficient dont il