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CHANTECLER À LA SCÈNE

UNE POULE.
C’est chic, un papillon !
LE MERLE.
C’est chic, un papillon ! C’est très facile à faire :
On prend un W qu’on met sur un Y.

Et plus loin :

…… Tout ça, c’est des vieilles escarpolettes,
Et qui ne valent pas mon trapèze en bois neuf !
Ô ma cage ! signons le joyeux trois-six-neuf.
On est des ducs ; on a de l’eau filtrée à boire…

Et encore :

Mon vieux, c’est pas ma faute,
Moi je ne marche pas !
(Sautant vivement de côté.)
Moi je ne marche pas ! Prends-moi comme je « fuis » !

Cela n’est rien, si vous voulez. Et rien non plus, les « rasta », les « chic », les « mince alors ! » qu’il nous débite… Seulement il ne dit pas autre chose. Il parle comme cela du commencement à la fin. Et c’est, si je ne me trompe, le deuxième rôle de la pièce.

En vain dira-t-on que M. Rostand a voulu faire du Merle le personnage antipathique. Les autres ne parlent pas différemment, ou c’est tout juste. Patou, sous prétexte de « flétrir » le Merle, trouve quand même moyen de nous parler de la vache « qui la connaît dans les foins » et du canard à qui l’on répond : « Ça t’en bouche un coin-coin ! » La Faisane défend qu’on lui fasse même « un doigt… de basse-cour ». Enfin il n’est pas jusqu’à Chantecler lui-même qui, toujours sous couleur d’en remontrer au