Page:Fournier - Mon encrier (recueil posthume d'études et d'articles choisis dont deux inédits), Tome II, 1922.djvu/156

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cisément de le lui annoncer. — Toutefois, Mademoiselle, ajoute-t-il, toutefois vous pouvez vous consoler :

— … JE N’AIMERAI UNE AUTRE FEMME QUE SI ELLE VOUS RESSEMBLE et ce sera vous toujours que j’adorerai !… (P. 255.)

Il a été question déjà, plus haut, d’une promenade en calèche. Ce qu’on ne vous a pas encore dit, c’est que la jeune Française, en cette occasion, avait causé à notre héros une vive surprise. Imaginez-vous qu’après deux jours et deux nuits de séjour à Québec elle ne connaissait pas encore l’église Saint-Jean-Baptiste ! Une jeune fille si « instruite » !

— … Je veux apprendre le nom de vos clochers canadiens !… (avait-elle dit). Quel est celui-là ?

— La flèche aiguë de Saint-Jean-Baptiste ! répond le jeune homme ÉTONNÉ (sic). (P. 82.)

Chemin faisant, l’auteur vante chaleureusement à ses lecteurs l’esprit de ses concitoyens, À l’entendre, les 80 000 habitants du Greater-Québec ont de l’esprit comme quatre. Les cochers eux-mêmes, dans cette sacrée ville, en possèdent à revendre. Celui qui conduit nos promeneurs n’en est pas plus dépourvu que les autres. À tout propos il se mêle à la conversation de ses clients et, des trois, ce n’est pas le moins spirituel (tel est du moins l’avis de M. Hector Bernier) :

Le cocher, devenu loquace, est en verve, et quand la circulation lui donne un instant de loisir, il jette à ses hôtes les gerbes de son esprit pittoresque (sic). (P. 86.)