Page:Fournier - Mon encrier (recueil posthume d'études et d'articles choisis dont deux inédits), Tome II, 1922.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus sceptiques devront s’incliner avec nous devant les observations consignées dans ce document.

Je suis assuré de ne point déplaire à mes lecteurs, non plus qu’à M. Routhier, en résumant ici les premières pages de ce beau travail.

⁂ Au cours de ses explorations, M. Routhier a découvert une mer importante : l’Adriatique ; des îles qui paraissent assez considérables, entre autres Madère et les Açores ; deux villes qui ont noms respectivement Gênes et Naples ; un pays qui s’appelle l’Italie, et une ville qui s’appelle Rome.

Le savant voyageur donne peu de détails sur les Açores, ces îles « l’ayant peu intéressé » ; mais il nous parle longuement de Madère. Il ne nous dit pas si c’est d’après le vin du même nom que les indigènes qui l’habitent ont baptisé ce pays, et c’est sans doute pure distraction. En revanche, il nous apprend, à notre grand émerveillement, que cette île, qui touche presque au nord de l’Afrique, n’est pas aussi froide qu’Antiscosti. « Les rayons du soleil, dit-il, y sont très chauds. » De plus, les végétaux des tropiques y croissent en plus grande abondance qu’au Lac-Saint-Jean. « Tous les produits de la flore la plus luxuriante et la plus riche », ajoute en effet M. Routhier, y « germent » et y « fleurissent ».