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MÉDAILLEURS DU XVIe SIÈCLE.

au temps de Malleo de 9 Pasti, de Sperandio, de Niccolù Fiorentino ; [mis recherche d’une élégance plus raffinée, plus décorative, avec Cristoforo di Geremia, Giàn Cristoforo Romano, Meltoli ; ensuite Caradosso et Camelio, s’inspirant plus strictement de l’antique, tendentà confondre la médaille i-l l’art monétaire : au xvi e siècle la médaille devienl alors d’un usage plus commun, la médaille frappée se banalise, la virtuosité étouffe l’invention, el si des artistes pompeux comme les Leoni, aimables comme Pastorino et le Grechetto, consciencieux el précis comme les Poggini, Rossi, A.bondio, gravent encore des portraits remarquables, ils ne se défendent pas, dans la composition de leurs revers, de l’emphase on de la mièvrerie du temps, ri peu à peu la médaille perd celle noblesse et cette grandeur simple doni sa beauté première était faite, el tombe dans la même décadence que la peinture de Vasari ou du Barochc.

Mais décrire ainsi l’évolution de cel art, c’est en négliger le principal élément, qui esl la création même de Pisanello : nous avons vu que depuis le vieil Amadeo, Cristoforo di Geremia, Enzola. la médaille avait Ion jours tendu à ressembler à la médaille antique et aux sceaux du moyen âge ; qu’elle suit l’influence, constante et concordante, à la fois. de I art sigillaire el de I art monétaire. Mais si elle ne se confond jamais ni avec l’un ni avec l’autre, c’est que ions les médailleurs sont obsédés du souvenir de Pisanello : les médailles de Pisanello ne ressemblent vraiment m aux sceaux, ni aux monnaies, ni aux médailles antiques ; conçues par un peintre <jiu n’a pu imiter que certains bas-