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Page:Frère Gilles - Les choses qui s'en vont, 1918.djvu/175

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LES CHOSES QUI S’EN VONT

pas davantage m’avancer en intrus dans les domaines réservés aux critiques d’art qui ne manqueront pas de célébrer la vigoureuse élégance de ce buste tout musclé de soleil. Qu’on me permette, toutefois, d’exprimer une admiration bien sincère en louant hautement la vérité vivante du geste, qui confère à l’austère simplicité de cette silhouette, la noblesse et la grandeur d’un profil biblique. Épigraphes, trophées, armes et devises, nous donnent, si je puis dire, la note héroïque, pour prolonger parmi nous, et d’une façon durable, les profondes harmonies de cette vie chrétienne et laborieuse représentée par ces groupes d’un réalisme si captivant où nous aimons à reconnaître les lumineux symboles des causes primordiales de cette gloire, à la fois si modestement et si étonnamment féconde.

Et l’avouerai-je ? il me plaît infiniment de retrouver ici, comme à la tête du cortège nombreux des « choses qui s’en vont… » l’antique charrue des premiers guérets, la vieille faucille des premières moissons. Ces outils aux formes