Aller au contenu

Page:Frère Gilles - Les choses qui s'en vont, 1918.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
38
LES CHOSES QUI S’EN VONT

puissant dans les temps toujours rudes et difficiles d’un nouvel établissement.

D’autres familles, plus nombreuses encore peut-être, pour une raison ou pour une autre, se contentent de faire travailler par les autres ; ce pourquoi il faut d’abord les remercier, non seulement pour la travailleuse qu’elles encouragent, mais surtout pour leur amour des traditions. Ces autres, qui sont d’ordinaire, des « filles d’habitants » non « attachées sur le bien paternel », ont de l’ouvrage par dessus la tête, d’un bout à l’autre de l’année. Est-ce cette pensée du pain assuré ou le contentement intime du devoir accompli ? Toujours est-il que si vous voulez connaître des personnes joyeuses, présentez-vous aux travailleuses au métier.

Je me souviens de l’une d’elles qui pendant un bon bout de temps, pensa que le mariage était une sainte institution dont elle pouvait bien se passer, préférant suivre le conseil de Lafontaine « Chacun à son métier doit toujours s’attacher. » Pour ces deux causes réunies, et peut-être pour d’autres en-