Page:Fréchette - Les Fleurs boréales.djvu/81

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Tu retournes au champ fertile,
Où croît le laurier de Virgile,
Où dort le luth d’Alighieri.
Florence, la ville artistique,
Réclame ton pinceau magique
Et ton talent qu’elle a mûri.

Va ! quitte nos climats de neige !
Pour toi trop sombre est notre ciel ;
Il te faut le ciel du Corrège,
Le ciel d’azur de Raphaël ;
Il te faut la douce Ausonie,
Ses horizons pleins d’harmonie,
Ses chants, ses échos, ses zéphyrs ;
Il te faut ses blondes campagnes,
Ses bois, ses fleuves, ses montagnes,
Ses chefs-d’œuvre, ses souvenirs !

Va ! poursuis ta noble carrière !
Jusqu’au sommet porte tes pas !
Tu ne peux rester en arrière :
Ta gloire ne t’appartient pas !