Page:Fréchette - Les Fleurs boréales.djvu/92

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Il est là qui repose en son linceul glacé,
Au cimetière, hélas ! sa dernière demeure,
Songe-t-il quelquefois, le pauvre délaissé,
A sa mère qui souffre et pleure ?

Oh ! oui ; car, je le sens, si dans la tombe dort
Son petit corps roidi, froid, immobile, blâme,
Son âme plane au ciel avec des ailes d’or,
Devant la face de Dieu même !

Le dernier beau jour eut passé ;
L’automne a fini sa vendange ;
La neige tombe à flot pressé…
Dans le ciel où Dieu t’a placé,
Pense à ta mère, mon doux ange !