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mon voyage au zambèze

vembre 1855, déclare, dans son journal, « qu’elles sont d’une beauté indicible, qui dépasse
en visite aux chutes
tout ce qu’on peut se figurer[1] ».

Le Zambèze, large ici de près de 1 200 mètres, parsemé d’îlots et orné de tous côtés d’une splendide végétation, tombe tout à coup dans un gouffre profond de 120 mètres environ et vient, bouillonnant, écumant, se précipiter dans une gorge large à peine d’une quarantaine de mètres, spectacle inoubliable qui attire et épouvante tout à la fois. Grâce à des sentiers ménagés par l’administration du chemin de fer — précurseurs des tourniquets de l’avenir — on peut descendre au bord du fleuve, à travers une
l’internat des garçons, dirigé par M. Jalla,
à livingstone
végétation des plus luxuriantes qui semble elle-même un rêve de splendeurs.

Par exemple, on est mouillé quand on se promène par là ; aussi, si nos silhouettes offraient un certain pittoresque, je puis assurer, en toute humilité, que nous étions sûrement les mis-

  1. Explorations dans l’intérieur de l’Afrique australe, de 1840 à 1856.