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l’art dans l’afrique australe

suite s’arrête, n’ayant plus même de souffle pour avoir quelques fortes branches !

Reprenant notre voyage, nous arrivâmes bientôt à la station
un aperçu de la cascade
de mosi-oa-tynya
missionnaire de Livingstone, située à environ 12 kilomètres des chutes, nous y passâmes un dimanche exquis, tout était pour nous si nouveau, si étrange et si lumineux aussi. Les premières impressions ressenties là, dans cette modeste chapelle bâtie en torchis, au bord du grand fleuve, sont pour nous inoubliables.

Six jours après, nous étions à Séshéké, heureux de nous rencontrer avec nos collègues de la mission du Zambèze, réunis en conférence.

Nous pûmes passer là une dizaine de jours absolument délicieux ; cette station est la plus belle de la mission, m’assurait-on, grâce à sa situation près du fleuve, puis elle est ornée de superbes arbres du pays, sans compter les citronniers, bananiers, papayers, etc., plantés par les missionnaires.

Je revis, à Séshéké, un membre de l’église d’Hermon, qui est sous-maître à l’école : Aarone Ntjelepa s’était offert pour aller travailler dans la mission du Zambèze, à la suite d’un voyage que je fis à East-London, en 1894, dans le sud-est de la colonie du Cap, avec plusieurs des évangélistes et instituteurs de mon église, et qui s’était dit, à la vue de la mer : « Comment, les missionnaires ne craignent pas de voyager sur cette eau, et moi