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XXI
PRÉFACE

mais ils étaient l’expression d’une civilisation puissante et ils portaient en eux le germe de l’écriture cunéiforme.

Il en est de l’écriture comme de la langue. Au bout de cinquante ans, la langue des sauvages de certaines îles de l’Océanie est méconnaissable et ne se comprend plus. Cette écriture, si c’en est une, ne serait plus intelligible pour les descendants de ceux qui l’ont tracée il y a cent ans peut-être.

Mais, au point de vue de l’histoire de l’esprit humain, il est intéressant de recueillir ces restes d’une civilisation dont le passé préhistorique est encore tout près de nous, et il faut être reconnaissant à ceux qui les ont recueillis, avant que la civilisation, qui est la grande niveleuse du passé, n’en fasse disparaître les derniers vestiges, et ne referme ce nouveau chapitre, à peine entr’ouvert, de l’Archéologie préhistorique.

Philippe Berger