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les bushmen

guerres de Hollande, en 1795, le Cap de Bonne-Espérance fut déclaré colonie française.

Ces peintures sont donc des archives ou des annales qui nous parlent d’un passé très obscur, quoique pas très lointain, de l’extrémité du noir continent. Elles sont pour ce pays ce que sont pour nous les découvertes de peintures, sculptures et grafites faites dans des cavernes en Europe et remontant aux temps préhistoriques. Nous savons, par exemple, qu’il y avait des éléphants voire même des mammouths dans nos climats, ce que nous connaissons aussi pour l’Afrique du Sud, comme en témoigne entre autres une peinture très bien conservée que j’ai
hippotame, gnou, autruches, lion, élan du cap
(D’après the Native races of South Africa,
par G.-W. Stow)
pu relever dans une caverne dominant un profond ravin près la ferme d’Augsbourg, du district de Smithfield, dans l’État libre de l’Orange.

On peut également rencontrer des silhouettes d’hippopotames et aussi de lions, ces dernières laissent[1] un peu à désirer au point de vue réaliste, mais excusons ces naïfs « ymagiers », car les lions ne sont pas commodes à « tirer en portrait » quand on les rencontre en rase campagne, on les reconnaît et c’est

  1. Il en existe au musée du Cap provenant du Transvaal.