corps pastoral indigène d’une haute valeur morale et intellectuelle.
Certains indigènes atteignent un développement très
élevé, comme par exemple cet Azariel Sekèse[1] qui a réuni un grand nombre de contes et proverbes formant un recueil
un zoulou, pasteur wesleyen de la ville du cap très curieux ; ou bien encore
Thomase Mafolo, professeur
dans notre excellente école biblique
et qui a publié dernièrement
un petit roman intitulé :
Moeti oa bochabela, « Le voyageur
qui vient du Levant »,
ouvrage très poétique, un peu
apparenté peut-être au livre
si connu de J. Bunyan : Le Voyage du chrétien, lequel a été
traduit en sessouto et aussi imprimé
à Morija.
Comme on comprend l’exclamation[2] d’un vieux membre d’une de nos églises, le digne Makotoko, disant à un arrivant, à propos de la venue des premiers missionnaires : « Sais-tu où nous étions ? Perdus dans le monde. — Ce que nous étions ? Des bêtes sauvages, oui des bêtes sauvages ! » Il y aurait à ce propos une petite étude psychologique à faire entre