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des nègres du sud de l’afrique

corps pastoral indigène d’une haute valeur morale et intellectuelle. Certains indigènes atteignent un développement très élevé, comme par exemple cet Azariel Sekèse[1] qui a réuni un grand nombre de contes et proverbes formant un recueil
un zoulou, pasteur wesleyen de la ville du cap
très curieux ; ou bien encore Thomase Mafolo, professeur dans notre excellente école biblique et qui a publié dernièrement un petit roman intitulé : Moeti oa bochabela, « Le voyageur qui vient du Levant », ouvrage très poétique, un peu apparenté peut-être au livre si connu de J. Bunyan : Le Voyage du chrétien, lequel a été traduit en sessouto et aussi imprimé à Morija.

Comme on comprend l’exclamation[2] d’un vieux membre d’une de nos églises, le digne Makotoko, disant à un arrivant, à propos de la venue des premiers missionnaires : « Sais-tu où nous étions ? Perdus dans le monde. — Ce que nous étions ? Des bêtes sauvages, oui des bêtes sauvages ! » Il y aurait à ce propos une petite étude psychologique à faire entre

  1. Mekhoa le maele a Ba-Sotho. In-8. Morija. 1907. 2e édition.
  2. Sur le Haut-Zambèze, par F. Coillard. Un volume grand in-8o de 724 pages, avec 35 gravures et planches. 1898. Paris, Berger-Levrault et Cie, éditeurs. 8 fr.