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GUIDE DU BON SENS

climat favorable, nécessaire, le bon sens ne doit pas cependant négliger les conditions climatériques que tel sentiment exige, ni, pour s’ajuster à ce sentiment, négliger de s’en préoccuper.

En d’autres termes, le bon sens, s’il prétend trancher les questions qui y touchent, ne doit pas envisager la pudeur en soi, mais il est bien obligé de tenir compte du « climat » de la pudeur ; et plus encore, il y a un « climat » de l’amour que le bon sens ne peut pas ne pas définir, chaque fois qu’il lui arrivera de s’aventurer sur le terrain de l’amour.

C’est sur ce terrain, sans doute, que le bon sens éprouvera le plus grand nombre de mécomptes, se sentira le moins à l’aise, exposé à plus de périls et d’embûches.

Périls, embûches, malaises, mécomptes, comme il serait facile cependant de dissiper tout cela, s’il n’y avait, à l’origine, entre le bon sens et l’amour, le pire et le plus absurde des malentendus !

Dans un des tomes de ce « Théâtre de Second Ordre », dont le titre n’est modeste qu’en apparence, car le fatras qu’il renferme, est, pour la plupart, de tout dernier ordre, du troisième, du quatrième, plus encore que du second, dans un de ces innombrables tomes qui ont accoutumé de garnir tout un rayon de bibliothèque des maisons de campagne,