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XIII
ET LES DIALOGUES SUR LA PEINTURE

Lattanzio Tolomei, en même temps qu’il le présentait à la marquise de Pescara, lui conciliait le bon vouloir du Buonarroti. Vécurent-ils ensemble aussi familièrement que Francisco se plaît à l’écrire ? N’est-il pas bien téméraire en affirmant que, une fois réunis, ils ne pouvaient se séparer ? Qu’importe ? Quelque fatuité est permise à qui approcha de si près un tel homme. Or, on ne saurait mettre en doute que Francisco de Hollanda assista à Rome, au mois d’octobre 1538, à des entretiens sur la peinture entre Michel-Ange et Vittoria Colonna, qui prenaient tour à tour la parole.

Nous reviendrons sur ces Dialogues, dont on lira plus loin la traduction.

Le séjour de Francisco en Italie se prolongea jusqu’en 1547. Où et comment passa-t-il ces neuf années ? On n’en sait rien au juste, si ce n’est qu’il se trouvait à Naples en février 1540. Il est à supposer qu’il ne s’arracha pas sans peine aux beautés et aux enseignements de Rome ; et, lorsqu’il s’en éloigna, ce dut être avec la certitude d’un prochain retour. Pouvait-il ne pas revenir partager la stupeur et l’admiration de tout un peuple admis, le 25 décembre 1541, à contempler la fresque du Jugement Dernier ? Peut-être même ses voyages le ramenèrent-ils plusieurs fois à Rome, car il parcourut la péninsule des Alpes à la Sicile, tant à l’in-