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FRANCISCO DE HOLLANDA


ET LES

DIALOGUES SUR LA PEINTURE


C’est par des poèmes d’architecture que le Portugal, près d’un siècle avant la publication des Lusiades, se mit à célébrer la gloire de ses découvertes d’outre-mer.

Par delà l’horizon, par delà les océans, tous les esprits étaient tendus vers ces terres quasi-fabuleuses d’où revinrent hier, d’où reviendraient demain les caravelles. À Lisbonne, il n’était de regards que pour les vaisseaux au mouillage ; on n’entendait sur les bords de la baie que termes nautiques et récits merveilleux ; les imaginations frémissaient de fièvre et d’espoir. Du plus grand au plus humble chacun n’avait qu’une pensée, et ce fut cette pensée, cette ambition d’héroïques aventures, que les architectes cherchèrent à perpétuer sur les pierres des monuments.

À ce peuple de navigateurs ils parlèrent par images empruntées à la navigation.