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Vie

lequel avoit formé dans la taverne de Cheapside, un club dont il étoit l’âme. Ce docteur étoit un homme facétieux et très-amusant. Lyons me présenta aussi, dans le café Batson, au docteur Pemberton, qui me promit de me procurer l’occasion de voir sir Isaac Newton. Je le désirois beaucoup : mais le docteur Pemberton ne me tint point parole.

J’avois apporté d’Amérique quelques curiosités, dont la principale étoit une bourse, faite d’asbeste[1], qui n’éprouve aucune altération dans le feu. Sir Hans-Sloane en ayant entendu parler, vint me voir, et m’invita à aller chez lui, dans Bloomsbury-Square. Après m’avoir montré tout ce que son cabinet renfermoit de curieux, il m’engagea à y joindre ma bourse d’asbeste, qu’il me paya honorablement.

Il logeoit dans notre maison une jeune marchande de modes, qui tenoit une boutique du côté de la Bourse. Vive,

  1. L’asbeste est une pierre de la nature de l’amiante, et ses filets ne sont pas moins flexibles.