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Vie

de voyager en Europe. Il désiroit qu’ils sussent nager avant leur départ ; et il m’offrit une récompense assez considérable, si je voulois le leur apprendre.

Ils n’étoient pas encore à Londres, et le séjour que j’y devois faire moi-même étoit incertain ; c’est pourquoi je ne pus accepter sa proposition. Mais je supposai, d’après cet incident, que si j’eusse voulu rester dans la capitale de l’Angleterre, et y ouvrir une école de natation, j’aurois pu gagner beaucoup d’argent. Cette idée me frappa même tellement, que si l’offre de sir William Wyndham m’eût été faite plutôt, j’aurois renoncé, pour quelque temps, au dessein de retourner en Amérique.

Quelques années après, nous avons eu, vous et moi, des affaires plus importantes à traiter, avec l’un des fils de sir William Wyndham, devenu comte d’Egremont. Mais n’anticipons pas sur les évènemens.

J’avois passé dix-huit mois à Londres, travaillant presque sans relâche de mon métier, et ne fesant d’autre dépense