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Vie

de ce que vous n’avez qu’une part dans l’imprimerie, et il répugne à faire pour deux ce qu’il feroit pour vous seul. Dites-moi franchement si cela est ainsi. Je vous céderai toute l’entreprise, et je chercherai, de mon côté, à faire comme je pourrai ». — « Non, répondit-il, mon père a réellement été trompé dans ses espérances. Il est hors d’état de payer, et je ne veux pas le mettre davantage dans l’embarras. Je sens que je ne suis nullement propre au métier d’imprimeur. J’ai été élevé au travail des champs ; et ce fut une folie à moi de venir à la ville, et de me mettre, à l’âge de trente ans, en apprentissage d’un nouveau métier. Plusieurs de mes compatriotes vont s’établir dans la Caroline septentrionale, où le sol est excellent : je suis tenté d’aller avec eux, et de reprendre mon premier état. Vous trouverez, sans doute, des amis qui vous aideront. Si vous voulez vous charger des dettes de la société, rendre à mon père les cent