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de B. Franklin.



La culture des lettres avoit été long-temps négligée en Pensylvanie. Les habitans étoient, pour la plupart, trop attachés à des affaires d’intérêt, pour songer à s’occuper des sciences ; et le petit nombre de ceux que leur inclination portoit à l’étude, ne pouvoit s’y livrer que difficilement, parce que les collections de livres étoient trop bornées.

    le faire, il en sortit, n’étant encore âgé que de seize ans. — Peu de temps après, il commença à étudier la médecine ; l’ardeur avec laquelle il s’y livra, les progrès qu’il y fit, donnoient à ses amis, raison d’espérer qu’il se rendroit un jour utile et célèbre dans cette carrière. Cependant, comme sa fortune étoit très-bornée, il cessa bientôt de croire que l’état de médecin pût lui convenir ; et après avoir pris un grade et s’être rendu capable de cultiver avec succès l’art de guérir, il y renonça pour se livrer à l’étude de la jurisprudence. Mais la mort vint interrompre le cours de ses travaux, avant qu’il eût le temps de cueillir le fruit des talens dont il étoit doué, et des soins qu’il avoit pris, en consacrant sa jeunesse aux sciences et à la littérature.