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Vie

qui sont, à-la-fois, chargés de prévenir les vols et de donner l’alarme en cas de feu. Cet emploi est peut-être l’un des plus importans qu’on puisse confier à une classe d’hommes quelconque. Mais les règlemens à cet égard n’étoient pas stricts. Franklin entrevit le danger qui pouvoit en résulter ; et il proposa des arrangemens, pour obliger les gardes à veiller avec plus de soin, sur la vie et la propriété des citoyens. L’avantage de ces changemens fut aisément reconnu, et on ne balança pas à les adopter.

Rien n’est plus dangereux que les incendies pour des villes qui s’agrandissent. Les autres causes, qui peuvent leur nuire, agissent lentement et presqu’imperceptiblement : mais celle-ci détruit en un moment les travaux des siècles. On devroit donc multiplier, dans toutes les cités, les moyens d’empêcher le feu de s’étendre. Franklin en sentit bientôt la nécessité ; et vers l’année 1738, il forma, à Philadelphie, la première