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de B. Franklin.

dises que le peu d’encouragement qu’il y avoit dans leurs manufactures leur rendoit nécessaires, et que ces Anglais leur fesoient payer beaucoup plus cher que ne l’auroient fait les autres nations.

En outre, le président-général devant être nommé par le roi d’Angleterre, il n’eût pas manqué de lui être exclusivement dévoué, et conséquemment il auroit refusé son consentement aux loix les plus salutaires, lorsque ces loix auroient eu la moindre apparence de blesser les intérêts de son maître. De plus, le consentement même du président n’eût pas suffi. Il auroit fallu que les loix eussent encore l’approbation du roi, qui, dans toutes les circonstances, auroit, sans doute, préféré l’avantage de ses états d’Europe à celui de ses colonies. Cette préférence eût fait naître des discordes perpétuelles entre le conseil et le président-général, et par conséquent entre le peuple d’Amérique et le gouvernement d’Angleterre. — Tandis que les colonies seroient restées faibles, elles auroient été obligées de se