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Politiques, etc.

Pour cela, il faut commencer par être très-soigneux de conserver sa santé, en fesant un exercice convenable, et ayant beaucoup de tempérance ; car dans les maladies, l’imagination est troublée, et des idées désagréables et quelquefois terribles la poursuivent. Il faut que l’exercice précède les repas, et non pas qu’il les suive immédiatement. Dans le premier cas, il facilite la digestion, et dans le second, il l’empêche, à moins qu’il ne soit très-modéré. Si après que nous avons fait de l’exercice, nous mangeons avec sobriété, la digestion est aisée et bonne, le corps léger, le caractère gai, et toutes les fonctions animales se font bien. Le sommeil qui suit est tranquille et doux. Mais l’indolence, les excès de la table, occasionnent le cauchemar et des terreurs inexprimables. Alors on croit tomber dans des précipices, ou être attaqué par des bêtes féroces, par des assassins, par des démons ; et on éprouve toutes sortes de peines.

Observez, cependant, que la quantité d’alimens et la quantité d’exercice sont