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Politiques, etc.

enfin découvert qu’il pouvoit leur être salutaire. C’est pourquoi on doit espérer qu’ils découvriront aussi, avec le temps, que l’air frais n’est pas dangereux pour ceux qui se portent bien, et qu’alors nous pourrons être guéris de l’aérophobie, qui tourmente à présent les esprits faibles, et les engage à s’étouffer, à s’empoisonner, plutôt que d’ouvrir la fenêtre d’une chambre à coucher, ou de baisser la glace d’un carrosse.

Lorsque l’air d’une chambre close est saturé avec la matière transpirable[1], il n’en peut pas recevoir davantage, et cette matière doit rester dans notre corps et nous causer des maladies. Mais on a auparavant des indices du danger dont elle peut être. On a un certain malaise, d’abord léger, à la vérité, et tel que quant aux poumons, la sensation en est assez foible, mais quant aux pores de la

  1. La matière transpirable est cette vapeur qui se détache de notre corps, par les pores et par les poumons. On dit qu’elle est composée des cinq huitièmes de ce que nous mangeons.