Estoit, qui par tant fu benigne,
Elle le canta doucement.
Ce virelay dirai comment
Il fu adont fais et dittés,
Et puis vo seance en dirés.
Pour mesdisans faire vivre en dolour
Et en anoy, vous pri, ma douce amour,
Que vous voelliés vivre joieusement
Pour ceulz avoir plus dolereus tourment
Qui nous grever se painnent nuit et jour.
Et de ma part esjoïr me vorrai
Pour leur courous faire montepliier, f. 200 a
Et de bon coer tous jours vous amerai.
Ce doulz voloir ne voeil ja oublier,
Car je sçai bien que de garder m’onnour
Vous vous penés tous jours, sans nul faus tour.
Servi m’avés et amé loyaument ;
Pour ce serés, desus tous vraiement
En ce monde, mon souverain retour,
Pour mesdisans, etc.
S’onques de coer loyaument vous amai,
Encor vous voeil de plus en plus amer,
Pour ce qu’entier, ferme et loyal vous say,
Dont ne vorrai de vous mon coer oster,
Ains vous serai ferme sans nul destour.
S’arons plaisance, et mesdisant labour,
Car leur painne perdront honteusement
Et nous vivrons tous jours tres liement,
Sans ja sentir painne, duel, ne tristour,
Pour mesdisans, etc.