Page:Froissart - Méliador, tome 3.djvu/262

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
257
Méliador

La furent receü a joie.
C’est moult bien raison c’on m’en croie.



Se du tout voloie parler,
30575 De leur venir, de leur aler,
De leurs joies, de leurs solas,
Trop seroit prolongiés li cas ;
Mais encores j’en parlerai
.I. petit, car matere en ay.
30580 En ce soir que je recommande,
Qu’il vinrent a la Blance Lande,
On trettïa .ii. mariages,
Des quelz proçains est li linages
As rois, au duch, et a sa fille
30585 Florée, qui tant est gentille,
La hiretiere de Montgriès,
Qui estoit cousine de priès
A Hermondine, on le scet bien,
Et c’on prise sour toute rien,
30590 Car elle est belle et de bon grain.
On le donna a Agravain,
.I. chevalier, cousin dou roy
Artu et qu’il amoit en foy,
Car il estoit bons chevaliers,
30595 As armes corageus et fiers,
Et de tous biens avoir ydones.
Agravains estoit encor jones
Sus la queste ditte devant,
Mais on parlera en avant
30600 Assés de ses chevaleries
Qui furent moult autorisies,
Ou temps que Lancelos regna.
Le second mariage on a f. 224 d
Pourparlé, vous sarés de qui :
30605 De Luciienne ossi. A qui ?