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mais séparés par de petits traits[1]. Le mot fondamental doit toujours être à la fin. Les terminaisons grammaticales sont considérées comme des mots. Ex. : vapor’ŝip’o (bateau à vapeur) est formé de : vapor — vapeur, ŝip — bateau, o — terminaison caractéristique du substantif.

12. S’il y a dans la phrase un autre mot de sens négatif, l’adverbe „ne“ se supprime. Ex. : mi neniam vid’is — je n’ai jamais vu.

13. Si le mot marque le lieu où l’on va, il prend la terminaison de l’accusatif. Ex. : kie vi est’as ? — où êtes-vous ? kie’n vi ir’as ? — où allez-vous ? Mi ir’as Pariz’o’n — je vais à Paris.

14. Chaque préposition possède, en Esperanto, un sens immuable et bien déterminé, qui en fixe l’emploi. Cependant, si le choix de celle-ci plutôt que de celle-là ne s’impose pas clairement à l’esprit, on fait usage de la préposition je qui n’a pas de signification propre. Ex. : ĝoj’i je tio — s’en réjouir, rid’i je tio — en rire, enu’o je la patr’uj’o — regret de la patrie.

La clarté de la langue n’en souffre aucunement, car, dans toutes, on emploie, en pareil cas, une préposition quelconque, pourvu qu’elle soit sanctionnée par l’usage. L’Esperanto adopte pour cet office la seule préposition je.

À sa place on peut cependant employer aussi l’accusatif sans préposition, quand aucune amphibologie n’est à craindre.

  1. Dans les lettres ou dans les ouvrages qui s’adressent à des personnes connaissant déjà la langue, on peut omettre ces petits traits. Ils ont pour but de permettre à tous de trouver aisément, dans le dictionnaire, le sens précis de chacun des éléments du mot, et d’en obtenir ainsi la signification complète, sans aucune étude préalable de la grammaire.