Page:Furetiere - Dictionnaire, 1690, T02, E-H.djvu/250

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FEM. FEM. FEN.

On dit en. Fauconnerie » Mariage d’épervier ; fa] f émette ’vaut mieux que lë mâle.

On dit en raillerie. qu’une femme rusée est une finelêfftéfle, nneïauxXèfemelle. Hors de là on redit peu des femmes.

Feminin. ine. adj. m. & f. Ce qui appartient à la femme. La crainte est une foiblesse du sexe feminin. On ne voyoit aux enterremens des Lacedemoniens ni deuil, ni lamentations féminines. ABL. Lot l je c’roi que les Dieux ardemment courouces,, Pour punir deshumains l’insolence, &ïaudace, Firentnattreici-basiafemininerace.Ún S-PORTES.

FÉMININ, se dit aussi de ce qui ressemble à k femme. CethommealevìsagelewMMW.

Les châtrez ont la voix féminine.

"En Grammaire oh dit, le gente féminin, de plusieurs mots qui ont ou la terminaison, ou la nature féminine, tomme brebis, chèvre » cáyalle ; barrière, tulippes : ce qui souffre pourtant beaucoup d’exceptions.. En Poésie.on appelle Vers féminins, ceux qui sont terminez par une rimeleiwimwe ; c’est-à-dire, par des mots qui finissent par un E muè’t & obscur, dont k prononétation est sourde, & imparfaite, qui souffre Pélision devant une voyelle ; ori l’appelle pour cefaim vers féminin. Les vers féminins ont toujours une syllabe de plusque les Vers masculins.

Dans la rime féminine Ia derniere syllabe ne suffit pas pour k rime ayeé un autre ntôt. Il faut encore la convenance de la syllabe qui pretecte la derniere. Langage nerinie point avec rr<i »ssage, quoyque la derniere syìkbe^e soit la même.

FEMINISER, v. act. Terme factice 1 dont on se scrt en parlant de Paffectation de ceux qui veulent rendre féminins des mots qui originairement sont masculins, comme affaire, navire, foudre, comète, &c. Le génie de nôtre langue est de féminiser les mots autant que l’on peut.

FEMME, f.s. La femelle de l’homme.

Créature raisonnable faite de la main de Dieu pour tenir compagnie à P’homme, Ôcpour engendrer des enfans par sa conjonction avec lui ; celle qui conçoit & qui porte les enfans dans son ventre.

Dieu tira la femme de la côte d’Adam. St. Augustin appdle les femmes, le sexe dévot. En Orient on n’entre point dans l’appattement des femmes.

FEMME, se dit quelquefois de tout le sexe féminin, sans distinction de femmes, & de filles. La chasteté est la gloire, : dclepartagedeslemmeí.LEMAi. Un homme nefçait jamais bien vivre à moins que les femmes ne s’en soient mêlée ». LE CH. D’E M, La conversation avec les femmes doit être un peu flatteuse, & avoir je. ne sçai quoy de retenu. Id. Je vais entrer dans un âge où je ne serai plus gueres femme, ÔCauquel je pourrai faire des amitiez, sans qu’on en puisse niedire. M. Se. La Fortune est femme ; elle se plaît à être importunée, Î »eur ne pas dire forcée. ÁB. n E S. R. C’est principaement auprcsdesle/wíMff qu’on apprend à être agréable.

ST.Ev. Sçais-tu bien ce que peut une femme en fureur ?

Corn. Salomon dit que de mille hommes il en a trouvé un bon, & de toutes les femmes pas une. Prudemment il ne faut point déclamer contre, les femmes avant 60. ans : nous sommes trop exposez à leur vengeance. Pourquoy faire profession de ne point estimer les femmes, quand on sent qu’on les peut aimer ? LE CH. D’H. La vraye science d’une femme c’est d’être belle ; l’étude & les livres ne servent qu’à k rendre insupportable. P. Ce M. En ce sens on dit, Il y avoit trente personnes tant hommes, que femmes.

Il ya cent millehabitans dans cette ville, sans les femmes & les petits enfans. Un Tailleur pourle/ »i »eí est çelui qui habille les femmes : en ce cas les filles y.sont comprises. Tome II.

FE M M Ë, se dit plus particulièrement de celles qui font $ ou ont été mariées.

L, mari & klew » »e sont deux personnes en une chair. Les femmes en France sont en la tutelle perpétuelle de leurs maris, II n’y a souvent que ìa prudence, óc k discrétion des maris qui mettent dé la différence entre les famines, V1 L L. On n’a point vií d’homme s’enterrer tout Vif après k mort de sa femmet ST. Ev. Catulle a dit de César, qu’il étoit h femme de tous les maris, & le mari de toutes les femmes. ID’ » On dit que Caton prêta sa femme à Hortensins » B A Y » Selon le Canon dderrissimis, tout doit être commun entre amis, sans en excepter lesteww »eí4, Pkton, óçLy-.

curgue avoient fait la même loi.

Je souffrirais plutôt J affront du cóçuagès Que de me voir mari de cessemmes de bien. Dont la mauvaise humeur fait un procès sur rien.

FEMME. AU figuré on dit d’un homme mol, efféminé à sans force, & sans courage, que c’est ; unele »j, »e. On le dit principalement par rapport à la foiblesse du sexe. Il faut qu’une femme soit plus que femme pour entendre louer sans envie une beauté naissante,

BELL.

On actit des François, qu’ils sont plus qu’hommes dans la première ardeur, & dans la. prospérité, & moins que femmes dans la disgrâce, de ; dans les revers. ME Z. On dit, Prendre Àfemme, ouprendre femme ; pour dire » Semarier.

Prendre femme est étrange chese. Il y faut penser meurement ; Sages gens, en qui je me fie,. M’ont dit, que c’est fait prudemment Que d’y penser toute sa vie. »MAUC Òn’est ìtaussi, Etre adonné aux femmes ; pour dire, Èn. clin à k débauche ; mie femme abandonnée, pour dire ». prostituée.

On appelle femme de chambre, ou absolument femme » une femme ou une fille : qui scrt une Dame à k chambre ;.- Stfemmede charge, celle qui a soin du linge, de la vaisèlle, &c. & qui fait dans la maison l’offìce de Sommelier. t ;. ;

SAGE-FÉMMÈ.

f.s. Matrone » Celle qui aideles férn-. mes à accoucher. : Il faut envoyer quérir une Sage-fem-. me. Ce mot a au plurier Sage-femmes, & non pasSagtsfammes.

FEMME » se dit proverbialement en ces phrases.

C’est un appétit de femme grosse ; pour dire, un appétit déréglé. On dit lorsqu’il pleut, & qu’il fait soleil » que le Diable bat sa femme. Temps pommelé, femme fardée, ne sont pas de longue durée. On dit aussi > qu’un homme fait la femme, lorsqu’il est lâche » oisif & efféminé, qu’il se délicate trop.

FEMMELETTE.

Terme de mépris. Femme simple, pauvre d’esprit, de petit sens. La moindre femmelette fçait cela. Vous gouvernez^vouspar les avis d’une femmelette ? II s’employe aussi quelquefois, simplement pour marquer lepeu de capacité & d’expérience d’une femme, sans avoir aucun dessein de la mépriser. Une simpleleffiweleííe est quelquefois plus éclairée des lumières du ciel, que les hommes les plus fçavans. St.. Paul se plaint dans íau.EpitreàTim.

de certains fauss Docteurs qui se fourent dans les maisons, & qui tiennent captives les femmelettes chargées de péchez.

FEMORALES, f, fem. plur. Terme de Feuillant.

C’est le haut de chausse que les Feuilkns mettent lorsqu’ils vont ep campagne. II faut préparer mes famorâ" les. II vient du Larinlemor4/w«

FEN.

FENAISON, f.s. Le temps où l’on fene ou fane les foins, & l’action de fener. L’été est fort sec, voilà un beau temps pour hfantifono Ilh

FEN-