Page:Furetiere - Dictionnaire, 1690, T02, E-H.djvu/546

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

HYP.HYS. HYfi. ses hypothèses, pour faire tomber un antagoniste en des absurditez

6k même- en Géométrie

on en tire des veritez. Si le Ciel tomboit, il y aurpit bien des al- ìouëttes prises

voilà une bonne

conséquence tirée d’une fausse hypothèse.., ou du moins conditionnelle. En bonne Logique il ne faut pas passer de Ybypoibcse à Ií> thèse ,* C’est- à -dire , il faut prouver le principe qu’on suppose, avant que d’en vouloir faire croire ia conséquence. Ce mot vient du Grechypotbefis.i d’hypo, fub., 6k âethefis, positio. H Y POTHESE, se dit en Astronomie , des differens systèmes du Ciel, ou suppositions, diverses’des situa- tions , 6k des mouvemens des parties du monde, sui- vant lesquelles on tâche d’expliquer 6k de sauver tons les phénomènes , pu apparences célestes : en telle sorte que celle: qui sert à les mieux expliquer,. 6k qui est la. plus simple,, passe pour la plus vraye , ou du moins pour la plus plausible. Les plus fameuses hypo- thèses sont celles de Ptolomée , de Copernic , de Tychobrahe , de.Eraçastor, de Descartes. Celle de Copernic est la plus suivie. Celle de Ptolomée est lejettée tout-à-fait. On le dit auffi des autres supposi- tions qu’on fait dans la Physique pour expliquer les au- tres phénomènes de la nature. HYPOTHETI QU E.adj. m.6k.f.Cequ’on sup- pose, soit qu’il soit vrai, soit qu’il soit faux. Une pro- position hypothétique ou conditionnelle, est celle où l’on dit si cela est vrai, ou cela supposé. HYPOTHETI Q,UEMENT., adv. D’une ma- nière hypothétique. La plupart des chosesphysiques ne se prouvent qa’hypathétiquement, c’est-à-dire, en sup- posant certains principes. HYPOTRACHELIÔN.f.m.Terme de Mé- decine. C’est là partie inférieure duCPU, de hypo, fous, ókde tracheles, cou. HYPOTYPOSE.f.f.Figure de Rhétorique qui fait la description d’une chose, qui la metdevant les yeux, qui la fait, connoître d’une; mániere-vive ók pa- thétique. C’est ce qu’il y a de plus éclatant dans l’élo- quence. Cc mot vient du Grec hypotypofis , du verbe bypotypoo, per figurant demonstro , desiguo, je représente, je f ais voir quelquechose. HYS. HYSOPE, f. f . Plante qui pousse des tiges hautes d’un pied ou d’un pied ók demi, rameuses, garnies de feuil- les longues, étroites, lisses, semblables à celles de Ia lavande , mais beaucoup plus courtes. Ses fleurs naissent au sommet des tiges en manière d’épi, tour- nées seulement d’un côté, d’une belle couleur bleue ; chacune.d’elles est en gueule , formée en tuyau de- couppé par îe haut en deux lèvres. Ses semences sont oblongues, enfermées dans une capsule qui a servi de calice à la fleur : elles ont quelquefois une odeur appro- chante de celle du musc. Sa racine est grosse comme lc doigt3 ligneuse, dure. En Latin byffopus

officinarum

tmàea feu fpicata. C. B . Elle est incisive, apéritive » détersive, vulnéraire, propre pour les maladies delâ poitrine. II y a plusieurs autres eípëces d’hysope. Ce mot vient de i’Hebreu £s,o&, qui signifie une planté de bonne odeur. On dit proverbialement, Depuis le cèdre jusqu’à Yhysope » par imitation de ce qui est dit de la sagesse de Salomon , qui avoit I.a cpnnpiflànce de toutes choses depuis le çedre jusqu’à Ybysopé, c’eíì-à-dire, des plus grandes choses 6k des plus petites. HYSTERIQUE, adj. Termë de Médecine qui se dit d’une maladie à laquelle les femmes.sont fort sujet- tes, laquelle on appelle passion hystérique’, oa mal de mère, parcequ’on aern qu’elle vénoi’t du vice dela ma- trice. On l’appelle auffi suffocation hystérique, d’un de ses plus considérables accidens, qui est le resserrement dela poitrine 6k la difficulté de respirer. Il yadesfem- mes qui s’imaginent d’avoir’ une corde au cou qui les étrangle, 6k d’autres un morceau à Ia gorge qu’elles ne peuvent point avaler, 6k qui leur ôte î a respiration

qu’élques-unes mêmes demeurent comme étouffées pendant quelque temps fans sentiment ók fans mouve- ment. Les autres accidens sont le vertige, les éblouis- semens, les inquiétudes, les douleurs 6k lës troubles de Pabdomen , les rapports, les nausées , le vomisse- ment , le délire, les convulsions. On vpit souvent des personnes qui sentent dans le bas ventre comme une bóulë qui y roule,’6k qui monte quelquefois jusqu’à la gorge, ce que quelques-uns attribuent mal à propos au mouvement, 6k à P élévation de la matrice. La passion hystérique n’est pas toujours accompagnée de tous ces accidens , il y en a tantôt plus, 6k tantôt moins » ils font auffi tantôt plus 6k tantôt moins violens. Les causes qui Pexcitent d’ordinaire sont les grandes pas- sions, la colère, l’amour, se chagrin, les méchantes nouvelles , ses bonnes odeurs.’ Les odeurs fortes, comme celles du castoreum, de Ia fumée des cornes 6k des plumes approchées du nez, sont très-propres pour Pappaiser. Pour la cause prochaine, la commune opinion est que ce sont des vapeurs malignes qui s’élè- vent de la matrice, qui donnent lieu à tous ces differens symptômes

mais les plus habiles Modernes

préten- dent que lc plus souvent la matrice n’y a nulle part , 6k que les hommes y sont auffi sujets que les femmes : de sorte qu’ils veulent que ce mal dépende du vicef des esprits 6k du genre nerveux, 6k qu’il ne soit point diffè- rent de Paffcction hy pochondriaque. Ce mot vient du Grec bystera, qui signifie la matrice. H YsTERiQJJE, se dit auffi d’une femme qui estatta- quée de la passion hystérique ou du mal de mère. H YsT ERi QU E, se dit encore de certains medicamens propres à remédier aux incommoditez de ia matrice. On en fait de trois sortes , les uns qui évacuent la ma- . trice, en chassant dehors les impuretés ; les autres qui arrêtent son flux immodéré, ók d’autres qui la forti-r fient. HYSTIODROMIE.f.f.Artdecpnduirë les vaisseaux fur la mer. C’est la même chpse que la navi- gation. Tome I r. Yyy I.