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souvenirs d’une actrice.

comte Guillaume, et celle des sœurs. Ils n’allaient guère les uns chez les autres que lorsque quelque solennité de famille les réunissait.

La société de madame Lemoine était la plus agréable, mais peu de femmes voulurent y venir ; ce nom du mari de la favorite les éloignait toutes. Alors madame Dubarry eut le bon esprit de faire son choix dans une autre classe. Les artistes les plus distingués en faisaient partie et ne contribuaient pas peu à la rendre agréable[1].

Le comte Jean Dubarry fut celui de la famille qui accueillit le mieux ses cousines. Il ne manquait à aucune des soirées de son frère, lorsqu’il était à Toulouse, où il continuait les magnificences de la Cour. Sa maison du quartier Saint-Sernin était l’objet de la curiosité des étrangers. Le comte avait fait venir des ouvriers de Paris pour la construire. Quand elle fut presque finie, il ne la trouva pas à son gré et la fit jeter à bas pour la recommencer de nouveau. Les jardins étaient superbes, et dans le milieu d’un

  1. J’ai entendu raconter tous ces détails quand j’étais à Toulouse, avec madame Saint-Huberty.