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souvenirs d’une actrice.

Jean, ses sœurs et un beau-frère, qui ressemble assez à ce paysan d’un de nos opéras auquel on a mis un bel habit brodé (Nanette et Lucas, je crois). Tout le monde m’a embrassée, m’a fêtée ; madame Dubarry m’a donné de jolies boites de Paris, et une parure en satin, où il se trouve un de ces manchons qu’on appelle un petit baril, les cercles sont en cygne. »


À la Même.
Toulouse, janvier, 1789.


« Il faut que je vous raconte un drôle d’épisode sur messieurs les capitouls, qui sont souvent en possession d’exciter l’hilarité des jeunes gens de l’Université.

« Selon les règlements et les privilèges du Théâtre-Français, les Italiens ne peuvent jouer ni tragédies, ni comédies à moins qu’il ne s’y trouve un arlequin, c’est pourquoi l’on voit ce personnage dans les pièces de Marivaux, ce qui est très invraisemblable, dans les Jeux de l’amour et du hasard surtout, où il doit être pris pour Dorante. Il faut y mettre beaucoup de