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Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/239

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de « quelques maigres parcelles ». Quant à la pomme de terre, elle aurait été introduite dans les Vosges par des étrangers. « On la cultivait d’abord dans la vallée de Celles, mais comme elle était d’une qualité très médiocre, elle ne fut employée pendant longtemps qu’à la nourriture des bestiaux[1]. »

Dès le commencement du siècle dernier, les pommes de terre entraient pour une grande part dans l’alimentation du montagnard, avec le fromage et le lait. Une statistique agricole[2] relate que, vu la misère de l’année (1710-11), les habitants de Gérardmer vécurent « de pommes de terre coupées en morceaux et séchées, qu’ils trempaient dans du lait ». Cette même statistique dit que : « le seigle de printemps et l’orge semés suffisent à peine à nourrir les habitants pour huit ou dix jours ; on en sème peu faute de terres propres à la culture et à cause des intempéries. Les pommes de terre récoltées suffisent à peine pour trois mois. »

La statistique de 1790 relate pour les récoltes de cette année :

lr Orge et menus grains &amp ; 30 reseaux
Pommes de terre &amp ; 4.200 –
Foins et fourrages &amp ; 6.400 mille
Paille &amp ; 2.000 –

En certifiant l’exactitude de ces renseignements, l’assemblée municipale ajoute : « Il n’y a pas pour nourrir sur notre territoire les des bestiaux qui y sont. Les fourrages que nous consommons sont tirés de Granges, Jussarupt, Saint-Elaine, Granviller, Gerbépal et du val de Saint-Diez. »

Quant à la nourriture des citoyens, « on achète les subsistances aux marchés de Remiremont, Bruyères, Épinal, Rambervillers, Ravon (Raon) et Saint-Diez.

  1. A. Digot, t. V, p. 376.
  2. Archives communales C.C.V.